Émilie-Rose
Tout a commencé en 2013 lorsque ma vie a complètement basculé. Le mot qui me définissait: “cheerleading”. Toute ma vie tournait autour de ce sport. J’étais même la capitaine de mon équipe (super cliché à dire) et la voltige toujours au centre, mais c’est un sport dangereux. J’ai fait plusieurs commotions cérébrales, cependant, la dernière a été fatale pour moi. Je ne m’en suis jamais remise, même qu’aujourd’hui, j’ai encore énormément de séquelles. Habituellement, on compte dix jours pour se rétablir; de mon côté, ça a prit trois mois. Dès le moindre effort physique ou cogntif, je m’évanouïssais J’ai passé beaucoup de tests vu la situation anormale et on a fini par trouver que j’avais... une tumeur au cerveau! Je me suis faite opérer à deux reprises au cerveau par la suite. Ces événements ont laissé beaucoup de dommages sur la fille enjouée que j’étais. J’ai fait une énorme dépression, j’ai développé un trouble anxieux généralisé, j’ai été suivie en psychiatrie pendant 7 ans: je peux vous dire que les pensées noires ont été présentes longtemps dans mon esprit.
Arrive le moment que je dois me reconstruire, je me tourne donc vers ma deuxième passion à ce moment-là, la mode. Mon papa me fait découvrir Gabrielle Desgagnés, la propriétaire et designer de Jax n Joe. Cet événement a complètement changé ma vie. Pour me redonner goût en la vie suite à mes opérations, elle a décidé d’organiser un gros shooting photo professionnel, avec la photographe Caroline Gérquoire, a été beaucoup publicisé. C’est avec ce shooting photo que nous avons gagné la photographie choix du public Festival Québec Mode et le tout a été publié dans le magazine Elle Québec. Cet événement a fait en sorte que je suis devenue mannequin. Par contre, dans la ville de Québec, il n’y a pas beaucoup de contrats.
Avec l’essor des réseaux sociaux en 2016, j’ai réalisé que nous n’avions pas besoin d’attendre d’avoir un contrat pour prendre des photos de qualité professionnelle, nous pouvions en faire nous-mêmes et que la portée pouvait être bien plus grande. J’ai donc su directement qu’il y avait quelque chose à faire avec tout ça. Mais quoi? C’est en décembre 2016 lorsque je me cherchais un maillot de bain une-pièce en vue de mon voyage pendant le congé des Fêtes que j’ai constaté un manque flagrant dans ce marché. J’ai toujours eu la fibre entreprenariale, probablement transmise de mes parents chacun entrepreneur, et j’ai décidé de me lancer dans cette grande aventure en sachant ce que je voulais offrir, mais sans idée claire de comment le faire. Je me suis donc mise à m’informer auprès de divers fournisseurs, des lois au Canada, à monter un site Internet, etc. C’est officiellement le 24 mai 2017 que Mimz a été lancé.
Tout ça pour vous dire que tout arrive pour une raison. Je crois même que si je n’avais pas eu de commotion cérébrale, j’en serais toujours à la première ligne: passion cheerleading. Je n’aurais probablement pas rencontré Gabrielle et lancé mon entreprise! Ne voyez donc jamais un échec comme une fin, mais bien comme un nouveau départ, car la vie vous réserve toujours quelque chose de bien.